Scham-Da-Sein: de la ontología de un robo a la vergüenza de la confesión

Abstract

La tesis propone el desarrollo de la “vergonzontología”, un neologismo lacaniano reelaborado aquí como categoría estructural para nombrar una ontología agujereada. En lugar de concebir la vergüenza como un afecto, esta se eleva al estatuto de operador estructural, función lógica y horizonte ético de toda existencia. Se introduce un análisis metafórico inspirado en La carta robada de Edgar Allan Poe, para pensar la filosofía como discurso del amo que sustrae el saber inconsciente. Este motivo del robo se enlaza con el problema del ombligo del sueño, el trozo en el arte, la carne en el cuerpo y la falta en el ser, configurando una red de analogías donde toda búsqueda de sentido tropieza con un resto imposible. Se formula el concepto de Scham-Da-Sein, una propuesta inédita de articulación entre el Dasein heideggeriano y el sujeto dividido de Lacan, para pensar la existencia como una (in)existencia vergonzosa, sostenida en el agujero de la falta y en la insistencia del goce. Los vergüenciarios —análogos a los existenciarios heideggerianos— reformulan el ser-en-el-mundo como un ser-avergonzado, cuya confesión revela el sin-sentido del ser. Se ofrece un análisis original de la teoría de los discursos de Lacan, mostrando cómo se tramita o elude la vergüenza en la lógica interna de cada discurso. Así, se propone el concepto de “discurso sinvergüenza” para caracterizar la formación discursiva capitalista contemporánea, que suprime la vergüenza como límite y promueve un lazo social fracturado, ampliando así las posibilidades de pensar nuestra época. (Texto tomado de la fuente).

This thesis proposes the development of Hontology, a Lacanian neologism reworked here as a structural category to name a punctured ontology. Rather than conceiving shame as a mere affect, it is elevated to the status of a structural operator, a logical function, and the ethical horizon of all existence. A metaphorical analysis is introduced, inspired by Edgar Allan Poe’s The Purloined Letter, in order to conceive philosophy as the master’s discourse that extracts unconscious knowledge. This motif of theft is linked to the problem of the dream’s navel, the fragment in art, the flesh in the body, and the lack in being—configuring a network of analogies where every search for meaning stumbles upon an impossible remainder. The concept of Scham-Da-Sein is formulated as an original articulation between Heidegger’s Dasein and Lacan’s divided subject, to think of existence as a shameful (in)existence, grounded in the hole of lack and the persistence of jouissance. The shametials—analogous to Heideggerian existentials—reformulate being-in-the-world as a being-in-shame, whose confession reveals the senselessness of being. An original analysis of Lacan’s theory of discourses is presented, showing how shame is either processed or elided within the internal logic of each discourse. From this, the concept of a shameless discourse is proposed to characterize contemporary capitalist discourse, which suppresses shame as a limit and promotes a fractured social bond—thus expanding the possibilities for thinking our time.

Cette thèse propose le développement de l’Hontologie, un néologisme lacanien retravaillé ici comme catégorie structurelle pour nommer une ontologie trouée. Plutôt que de concevoir la honte comme un simple affect, celle-ci est élevée au rang d’opérateur structurel, de fonction logique et d’horizon éthique de toute existence. Une analyse métaphorique inspirée de La Lettre volée d’Edgar Allan Poe est introduite, afin de penser la philosophie comme un discours du maître qui soustrait le savoir inconscient. Ce motif du vol s’articule au problème du nombril du rêve, du fragment dans l’art, de la chair dans le corps et du manque dans l’être, configurant un réseau d’analogies où toute quête de sens bute sur un reste impossible. Le concept de Scham-Da-Sein est formulé comme une articulation inédite entre le Dasein heideggérien et le sujet divisé chez Lacan, pour penser l’existence comme une (in)existence honteuse, soutenue dans le trou du manque et dans l’insistance de la jouissance. Les hontentiels — analogues aux existentiels heideggériens — reformulent l’être-au-monde comme un être-honteux dont la confession révèle le non-sens de l’être. Une analyse originale de la théorie des discours de Lacan est proposée, montrant comment la honte se traite ou s’élude dans la logique interne de chaque discours. Ainsi est proposé le concept de discours sans honte pour caractériser la formation discursive capitaliste contemporaine, qui supprime la honte comme limite et favorise un lien social fracturé — élargissant ainsi les possibilités de penser notre époque.